En panne sèche

Andreas Eschbach – L’Atalante.

Le volume de ce pavé pourrait rebuter le lecteur timide : 763 pages, ça ne s’avale pas comme çà… eh ben si ! Ce thriller d’aventures écologico-politico-futuriste tient la distance. La construction met en parallèle divers époques (le passé éclairant le présent), ce qui renforce la compréhension de l’action immédiate sans dévoiler les ressorts du suspens. Le sujet impose la longueur du roman : pour comprendre, et les motivation du héros, et l’évolution de la société mondiale, il faut minutieusement bâtir le décor et les aspects psychologiques. On appréciera le travail documentaire de l’écrivain qui permet de rendre très crédible les causes et les conséquences de la fin (annoncée) du pétrole. Rien n’est gratuit, chaque pièce du puzzle s’assemble, le hasard n’en est jamais tout à fait un, pourtant il n’y a que peu de coups de théâtre pour lesquels j’ai pu me dire : « Je m’y attendais ». A lire… mais quand même ça fait peur !