Du bon usage de la quincaillerie galactique

Mesdames, Messieurs, bonsoir. Je constate qu’il y a encore un peu d’agitation dans la salle. Vous ne vous êtes pas remis de ma brillante démonstration sur Blue Velvet de l’article précédent ? Comment ? Pas tous à la fois ! Vous n’êtes pas venu suivre des cours de cuisine ? Ah ! Je vois ! C’est le mot quincaillerie qui vous inquiète. J’aurais du m’en douter. Pourtant, en amateurs de films de science-fiction, vous n’avez pu manquer de constater l’utilisation assez systématique de matériel hétéroclite et clinquant : pistolaser, soucoupes volantes, scaphandres argentés, ceinture anti-gravité, matériel informatique de pointe, communicateurs émettant des bips inutiles etc. C’est ce que je nomme : la quincaillerie galactique.

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Blue velvet

Le lecteur qui a immédiatement reconnu dans le titre un film de David Lynch se dresse indigné : « Hé ! M’sieur ! on n’est plus dans la SF ou le Fantastique là ! ». Reste donc assis, lecteur sagace mais impatient ! Je vais dans ces quelques lignes m’efforcer de montrer que cette œuvre de Lynch, un polar à l’apparence presque anodine, fait également partie des « images qui viennent d’ailleurs ». Mais avant de commencer, un mot sur la brillante distribution concoctée par l’ineffable David : nous saluerons ici, outre ses acteurs fétiches Kyle MacLachlan et Laura Dern, les excellentes prestations de Dean Stockwell, d’Isabella Rossellini et de Denis Hoper. Et maintenant : moteur ! (et silence ou je fais évacuer la salle : le rouge est mis)

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Dark City

« Au commencement étaient les ténèbres. Puis vinrent les étrangers. Leur race venait du fond des temps. Ils avaient maîtrisé l’ultime technologie, la capacité de modifier la réalité physique par la seule volonté. Ils appelaient cette capacité : syntonisation. Mais ils mourraient ! Leur civilisation déclinait. Ils abandonnèrent leur monde et cherchèrent un remède à leur propre mortalité. Leur interminable voyage les conduisit vers un petit monde bleu dans le coin le plus reculé de la galaxie : notre monde ! Ils pensaient enfin avoir trouvé là ce qu’ils recherchaient.
Je suis le Docteur Daniel Paul Schreber. Je ne suis qu’un homme. J’aide les étrangers à mener leurs expériences. J’ai trahi ma propre espèce ! »

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Babylon 5

Tout d’abord, contrairement à beaucoup de séries qui rajoutent saison sur saison au fur et à mesure de leur succès mais qui finissent toujours par s’essouffler (X-files, Stargate…), Babylon 5 fut conçue pour cinq saisons par son créateur J. Michael Straczynski. Il y a donc une vraie histoire à raconter avec un début et une fin. La trame principale est claire et tous les mystères (qui sont parfaitement introduits dans le pilote de la série) trouvent leur solution au cours des cinq saisons sans qu’on ait l’impression que les scénaristes aient été obligés de faire des pirouettes pour s’y retrouver.

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